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La première oraison
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La Terre ⛵ Prend ses eaux pour nos larmes et nous y fait voguer, Prend nos corps pour ses îles, en érode les caps, Un voilier d’oies des neiges au firmament s’échappe ⛵ Nous passerons, Disciples de ces belles, À gué
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2. |
Jamais
03:08
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Je n’ai plus de cœur ! Ni le cœur d’en parler Je n’ai plus de cœur ! Ni le cœur d’en pleurer Non, je n’ai plus de cœur ! Mais je n’sais plus qu’aimer ⛵ À l’embrasure jalouse de tes lèvres entrouvertes Qui jamais plus jamais ne me seront offertes Je dépose en obole ces derniers mots d’amour Comme un grand linceul d’encre à la face des jours Et jamais tu n’sauras que j’étais ton poète Ton dévot ton dément ton oiseau ton prophète ⛵ Si ces serments qui fuient pouvaient durer toujours Et ces nuits solitaires peser un peu moins lourd Tes yeux m’éclairent la tête comme deux soleils absents Et les miens restent ouverts sur le plafond béant J’ai creusé mille fois trop de tombeaux en papier Qu’aucun cercueil rouge ciel ne viendra égayer ⛵ Oui je t’ai aimé comme une comète Aimé comme une comète Pour toujours Ma comète ⛵ Ni cette morne langueur qui m’abolit la tête Ni ces heures ébréchées qui m’avalent et qui guettent Non rien ne m’arrachera ton souvenir en lambeaux Une étoile écarlate à travers mon cerveau Pour l’intacte effigie de ta beauté profonde Je resterai debout jusqu’à la fin du monde ⛵ Ne jamais être né n’avoir pas d’horizon Mais tout l’espace à prendre en guise de cocon Si j’avais pu t’étreindre un atome à la fois Si j’avais pu bercer jusqu’au son de ta voix Dans tes bras dans tes yeux dans tes rires dans tes pleurs J’aurais peut-être bien pu trouver le bonheur ⛵ Oui je t’ai aimé comme une comète Aimé comme une comète Pour toujours Ma comète ⛵ Tout de bleu vêtus par l’ample éclat des cieux Nous aurions pu danser jusqu’à presqu’en mourir Pour chevaucher la lune à travers la fenêtre Et blanchir avec elle le firmament fiévreux Nous aurions pu brûler jusqu’à presqu’en mourir ⛵ Oui je t’ai aimé comme une comète Aimé comme une comète Pour toujours Ma comète ⛵ Je ne suis plus qu’un cœur, immense et fatigué Je ne suis plus qu’un cœur, qui ne sait plus pleurer Oui. Je ne suis plus qu’un cœur qui aurait pu t’aimer
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3. |
La seconde oraison
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Le bonheur est comme du sable, Quoi qu’on fasse Il nous glisse entre les doigts Mais, en cherchant bien, On en trouve toujours un peu au fond de ses souliers
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4. |
Le tour de transe
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J’aime compter les bicyclettes Passées devant chez moi cet été Les bleues, les rouges, les jaunes Ni noirceur ni désir Pour ouvrir les vagues ⛵ J’aime compter les bicyclettes Que je n’aurai jamais Elles auraient un petit panier Elles n’auraient pas de cavalier Elles me passeraient sur le corps Je les embrasserais le soir ⛵ J’ai fait J’ai fait le tour de transe ⛵ J’aime compter les bicyclettes Et leurs petites sonnettes Sont les fleurs fanées du jardin de mon cœur Leurs petites sonnettes Elles sont les coquillages qui m’écriraient Des lettres d’un bleu profond ⛵ J’aime compter les bicyclettes Au chevet de mon évier Elles ne sont pas allées dans mes yeux Car je les ai gardé trop grands Pour mieux bouffer les voiliers ⛵ J’ai fait J’ai fait le tour de transe ⛵ J’aime compter les bicyclettes Celles qui n’ont pas de cavalier Pour vomir le large À perte de mer Et pédaler au fond de l’eau Et rouler au dessus des lames ⛵ J’aime marier des bicyclettes Avec mes poignets Laisser les pneus Fendre l’écume entre mes dents Mes yeux sont deux roues dans ma tête J’ai traversé la rue Le bel océan à la gorge fendue ⛵ J’ai, j’ai fait J’ai, j’ai fait J’ai, j’ai fait le tour de transe ⛵ J’ai, j’ai fait Ni noirceur ni désir Pour ouvrir les vagues
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5. |
La tierce oraison
00:06
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On n’éteint pas les étoiles avec des mots, Les arbres sont plus beaux quand ils poussent un peu croche
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6. |
Missive
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Après des mois de patience Un écart de silence Une missive de toi Un missile pour moi ⛵ J’ai reçu les présages Caressé le naufrage Bouleversé mon corps rouge de valence Tes mots ont reparti la cadence ⛵ Pourquoi l’essence de ta peau brûle toujours mes nuits de sommeil? Et l’arcade d’amour On s’aime Pourquoi brille dans la nuit cet appel de détresse qui effleure nos vies? En si peu de temps on s’aime ⛵ J’ai traversé le parc Dépassé les bancs de neige Oublié la carte Perdu mes gants pêle mêle ⛵ J’ai foulé ma voix Revisité mes peines Ressassé la croix Recroisé tes plaines ⛵ Pourquoi l’essence de ta peau brûle toujours mes nuits de sommeil? Et l’arcade d’amour On s’aime Pourquoi brille dans la nuit cet appel de détresse qui effleur nos vies? En si peu de temps, on s’aime ⛵ J’ai collé ma joue Fait fondre tes glaces J’appuie ma tête sur ton cou On reprend notre place ⛵ Laisse tomber tes canons Couche plutôt ton coeur Contre mon horizon Car sans toi je meurs ⛵ Pourquoi l’essence de ta peau brûle toujours mes nuits de sommeil? Et l’arcade d’amour On s’aime Pourquoi brille dans la nuit cet appel de détresse qui effleure nos vies? En si peu de temps, on s’aime
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7. |
La quarte oraison
00:14
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Je veux que tu me bouffes flocon par flocon, je serais la neige et toi, celle qui tend la langue, quand je ferai des anges en toi
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8. |
Ma femme
03:49
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Toi qu’adoubent les flots du verbe aimer Mon hécatombe douce Mes mains par milliers au fleuve de ton corps Laissent glisser leurs doigts Passent par-dessus bord ⛵ Sorcière tendre cent fois relevée Mon essentielle source Aux flammes dénudées de ta beauté profonde Éclosent dans ton cou Les fleurs d’un nouveau monde ⛵ J’opposerai Au labeur des marées Celui de mes pensées Au nombre des années Le nombre des baisers ⛵ Ma femme ⛵ C’est toi, aimée, l’Islande où je veux vivre Ma reine aux noirs atours Au firmament charnu de ta lèvre indocile Je dépose mon cœur Pour accoster ton île ⛵ Que je t’octobre fée, pour mieux te suivre Rivière d’amour Avec la poésie, cette forêt en toi Et prenne au vent tes mots Pour y lover ma joie ⛵ J’opposerai Au labeur des marées Celui de mes pensées Au nombre des années Le nombre des baisers Ma femme ⛵ Femme-ciel que l’hiver réjouit Toi que mes espoirs couvent Les étoiles infinies sont en toi contenues Et si la nuit les cherche Qu’elle aille noire et nue ⛵ Dans tes bras j’ai trouvé mon pays Enchanteresse louve Ton visage si doux vaut le torrent des jours Dont nos voix enlacées Font déborder le cours ⛵ J’opposerai Au labeur des marées Celui de mes pensées Au nombre des années Le nombre des baisers
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9. |
Tout le monde oraison
00:15
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Le mufle bleu du jour Appuie sur ta fenêtre Son souffle amoureux ⛵ Tends l’oreille, Même les mésanges savent, Même les brins d’herbe en parlent, Même les trottoirs le chantent, Tends l’oreille
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L'Aurore Québec City, Québec
Aurore, c'est la poésie d'Émile Vigneault mise en musique et interprétée par Philippe Bourque.
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